Séquence nostalgie pour Manuel Neuer, mercredi, à Munich. À trois jours de la finale de la Coupe d'Allemagne de football, qu'il a soulevée l'année précédente sous les couleurs de Schalke 04, ce qui constitue encore à ce jour le trophée le plus important de sa carrière de footballeur, le gardien du Bayern est venu devant la presse avec photos et images plein la tête du sacre en DFB-Pokal de son club formateur et, surtout, avec sa médaille en souvenir de cet événement entre les mains. "Ce fut une expérience très spéciale", a avoué le natif de Gelsenkirchen, qui sera le seul joueur ce samedi soir dès 20 heures, au stade olympique de Berlin, à pouvoir remporter ce titre pour la deuxième fois consécutive.
Si ce triomphe en Coupe réveille une saveur si particulière dans la bouche de Neuer, c'est, notamment, parce qu'il représente l'ultime partie disputée par le portier international allemand (25 sélections) avec le maillot de Schalke sur ses épaules. "Nous allons à Berlin avec des sentiments positifs", a affirmé celui qui a rejoint la Bavière l'été dernier pour la modique somme de 25 millions d'euros et pour le plus grand "malheur" de certains supporters du Bayern, qui lui préféraient alors son prédécesseur Thomas Kraft, aujourd'hui au Hertha. "Koan Neuer" (pas de Neuer en bavarois) pouvait-on lire par-ci par-là dans les tribunes de l'Allianz Arena lors de la demi-finale de Coupe d'Allemagne opposant le Bayern à Schalke (0-1), le 2 mars 2011.
Deux finales à la suite
Environ un mois plus tard, le grand portier de la Mannschaft (1,93m) confirmait son départ de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie à la fin de la saison pour, 635 kilomètres plus au sud, le plus grand club de football outre-Rhin, et ses vingt-deux titres en Bundesliga. Ses débuts avec le Bayern sont plutôt difficiles, à l'image de cette première rencontre de Championnat pendant laquelle Neuer commettra une petite boulette fatale à son équipe (défaite 0-1 face à Monchengladbach). Mais le garçon ne se démonte pas: très vite, il bat le record d'invincibilité du jamais égalé Oliver Kahn, qui était de sept matches sans encaisser le moindre but dans la cage munichoise (huit pour lui). Récemment, il s'est distingué au Bernabeu en stoppant les penalties de Cristiano Ronaldo et Kaka en demi-finales de la Ligue des champions.
Bref, Neuer apparaît en pleine confiance à la veille de sa deuxième finale de Coupe d'affilée, contre le Borussia Dortmund, et confiant, nuance subtile. Car, d'abord, Munich a excellé au stade olympique de Berlin il y a quelques semaines (triomphe 0-6 sur le Hertha). Car, ensuite, le Bayern a déjà battu le champion d'Allemagne en finale de la DFB-Pokal, c'était en 2008 (2-1 après prolongation). "Mais chaque erreur peut coûter cher", a-t-il prévenu, conscient que le BVB, imbattable contre la formation entraînée par Jupp Heynckes depuis quatre duels, n'a rien à voir avec le MSV Duisbourg, finaliste malheureux de la précédente édition qui évolue en D2. "Le résultat de la finale de la Coupe va certainement influer sur notre humeur, a conclu Neuer. C'est pourquoi nous ferons tout notre possible pour gagner" afin d'être dans les meilleures dispositions possibles pour jouer une autre finale, celle de la C1, le week-end prochain face à Chelsea.
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